Je m’attaque AU problème pratique et concret que croise nombre de mulitpotes et c’est d’ailleurs par ce biais notamment que la majorité des personnes concernées, un jour, se rend compte qu’il y a quelque chose qui cloche … chez eux !!

Bien souvent, malheureusement, ce n’est pas « trop tard » mais la récupération se fait en hélico, treuil et autres joyeusetés. J’évoque sous cette alarme, tout ce que l’on va retrouver aujourd’hui sous le terme anglais (à croire qu’en français, on ne le nomme pas) le burn-out et tous ses frères ! (bore/brown et leur vieille sœur plus connue en France la « dépression »)

Sujet que je n’ai pas traité jusqu’à présent par écrit. Je ne savais pas consciemment vraiment pourquoi. Sujet que j’ai parfois du mal à aborder ou à traiter en thérapie pour la simple et bonne raison qu’il me faisait peur. Je dirais même, pour être plus en accord avec mes ressentis que j’interroge à l’instant, il me fait TELLEMENT peur que mon cerveau l’a rangé dans un coin. Ce coin qu’il évite allègrement par de subtiles pirouettes.

Mais mais mais, suite à plusieurs rencontres et réflexions face à certains de mes accompagnés, une interrogation est montée.

Pourquoi, Lara, bordel de @ »#'{[@@#!!!  tu es donc si énervée, après cette séance ???
Pourquoi as-tu eu cette trèèès désagréable impression que les mots et la souffrance au bord des lèvres de l’autre n’a pu sortir puisque une partie de toi faisait « barrage » ??

Oui, aujourd’hui, pour t’emmener avec moi dans cet article « compliqué » (pour mes ressentis inquiets), je dois me « consulter » 😆 

Je sais heureusement comment je fonctionne sur ce point, à force d’observer ce qui se passe en moi, lorsque je touche les cordes sensibles. J’ai appris avec un « lâcher contrôle » à repérer quand je suis « dedans » et quand je suis « à côté ». Et, pour ce qui est du sujet du « professionnel », j’ai évité … parce que je l’ai vécu en profondeur !! A la manière zébrée … A FOND ! C’est d’ailleurs un des repères que je te partage d’ores et déjà :

C’est ce que tu évites le plus qui contient tes solutions !

J’ai donc allègrement vécu des « incompatibilités professionnelles », pas 1 fois mais 3 fois !

Et la première, j’ai décroché le pompon : MA « tortionnaire » n’étant pas autre personne que ma propre mère. J’ai donc cumulé 2 autorités suprêmes pour le prix d’une, devant lesquelles je suis devenue, à proprement parler, que l’ombre de mon ombre… de la sienne.

Pour la traduire au plus juste : en tête, cette phrase-poison qui me fait encore frissonner, après 16 années. Elle m’a en effet tenue cœurs et poings liés, enchaînés à mon bourreau adoré :

« Tu ne seras peut-être pas toujours la fille de la patronne … » (à Bruxelles, je ponctuerais par un « en dat in a kas »)

BAM, je me retrouve, à 30 ans, dans le coin, pouce en bouche, roulée en boule …
Dans le coin, non d’un petit bureau, ce serait « trop facile » à quitter.
Non, les choses ont été faites dans les règles de l’art.
Je trônais sur le siège du bureau de « Madame la directrice », du haut de mes 24 printemps. Pas le sien mais le mien, ce cadeau empoisonné que j’ai accepté !
Je me voyais scotchée au double message sans issue : « subis-moi ou meurt ! « 
Non, je n’exagère en rien cette croyance (inconsciente).
Soit Je quitte le bureau/ma mère/et je ne réussirai jamais OU je reste mais je sais que je ne serai jamais que la moitié de moi-même. Mon paradoxe au grand jour !

La subtilité ici est à suivre, non parce que mon histoire te sera palpitante, mais parce que je m’en vais décortiquer le mécanisme vicieux qui fait frissonner énormément de zèbres de la crinière aux pattes : le contact avec son bourreau, le contact avec son prédateur …. Le fameux et tristement célèbre « Pervers Narcissique » ! Terme que j’utilise ici pour pointer un « processus » maiiiiis, ne nous y trompons pas. Je le dis haut et fort dès maintenant :

« Il n’y a pas de « bourreau » sans « victime » ! Pointer du doigt un seul « coupable » est comme le H de Hawaï. Ca sert à rien !! (waow la ref !)

 

Remarque du début d’article : je m’étais installée devant mon écran, avec la ferme intention de te parler des solutions de suite cette fois …. Maiiiiiis, quelque chose pousse en-dessous qui me dit : NAN ! N’évite pas/plus LE sujet qui t’a amenée en ce jour, à tout ceci … Profite de la porte qui s’ouvre vers une ombre qui te colle depuis si longtemps pour exorciser et faire la lumière là où tu en as BESOIN. Ne fuis pas, prends ton temps, ressens à nouveau pour oser « offrir » à qui veut/peut l’entendre, ce que tu as traversé.

 

La genèse 

Je cherche le point de départ … Je vais (essayer) d’ être directe (rire du nez)
Le point de départ est l’énorme « insécurité » ressentie dès le début. L’énorme besoin d’Amour Inconditionnel qui est resté « sans réponse », ou, du moins, « à côté de la plaque ». L’impossibilité de m’asseoir, avec les 2 fesses, sur le petit siège proposé qui m’attendait.

Les antennes en alerte, la « survie » a commencé très tôt. Les yeux grands ouvert sur le monde sirupeux en apparence m’a laissée « interdite ». Le décalage commençait et l’inconfort entre mon besoin gigantesque de « sécurité » affective et les réponses que j’y ai reçu, non comblantes, m’ont dessiné un espace instable. Je pourrais dire que je n’ai pas reçu assez d’amour que ce serait faux, ça dissone. Ma famille était aimante, très aimante voire trop « aimante ». Elle était lisse : la « famille du bonheur ».

Je suis très vite devenue une petite fille en « colère ». Je ressentais une dissonance entre les mots prononcés par les miens et le ressenti. Je perçais le « mensonge » sans savoir que c’en était évidemment puisque ce sont les repères reçus. Pas un mot au-dessus de l’autre, des fois .. Pas un mot du tout… Une pièce de théatre.

J’écoutais l’histoire racontée et, en secret, je m’en racontais d’autres.
J’écrivais des poèmes.. D’une tristesse noire parfois, dès 8 ans. 
Je me sentais observatrice, à côté des autres et peu souvent avec eux.
J’écoutais les « consignes », qu’était-il attendu ?
Et, très souvent, me rendant compte que ce n’était pas juste; le langage non-verbal m’indiquait que je n’étais pas là où je devais, j’étais prise alors de panique. J’ai appris à m’y ranger, pour recevoir ma dîme de bras, d’attention vraie…. Une affamée, une ogresse.

Famille bien ordonnée. Tous jouaient la même partition en public et le silence ou les fuites étaient le langage dans « les tâches » qui occupaient toujours ailleurs qu’ensemble. Famille nombreuse d’âmes solitaires, tenue par bien des « secrets ».

Aucune possibilité de comprendre que mes ressentis n’étaient que la CAPACITE de VOIR au-delà des apparences. Aucune chance, à ce stade, de ne pas subir et de démarrer alors le schéma suivant : pour recevoir de l’attention et de l’Amour, je dois être comme ceci/cela, faire comme ceci/cela et rester à cette place, sans remuer la vase parce qu’elle est transportée depuis des lustres et que la LOI qui règne en ce lieu est la LOI du silence !!

Mon colonne l’a inscrite a 11 ans. Ma jambe gauche a joué le véto et s’est retrouvée avec 4 bons centimètres en moins que la droite, inscrivant un virage qui ne s’est fait détecter que par la drôle de tête tirée par ma jupette de tennis. Ma mère tirant dessus en me disant « ta jupe n’est pas droite ».
Non …. Elle n’y était pour rien. C’est moi qui ne l’était pas ! J’ai poussé de travers, ce qui m’a valu 2 césariennes et l’étonnement des ostéo de voir ainsi un bassin de guingois MAIS les épaules toujours droites. (adaptation et réparation multi 😉 )

Au même âge, les urgences furent visitées suite au message de mon cerveau dont les 2 hémisphères se battaient entre eux provoquant la naissance de migraines ophtalmiques… Panique.

Ces épisodes marquant l’âge ô combien important de « sortie » de l’enfance sont importants à observer en ceci qu’ils ne sont QUE les signes d’un combat interne important. Ils ont fait « peur » et ont été ensuite rangés dans « bobologie » MAIS ils ne sont que des marqueurs d’un décalage entre une « immense sensibilité » non reconnue et une protestation sans MOTS de cette dernière.

Ce qui ne s’exprime pas s’imprime.

Le glissement est subtil entre l’adaptation saine au monde où chacun revêt un « masque social », acceptable et même vital pour respecter les limites et les frontières de chaque être, ET la « sur-adaptation » ; c’est-à-dire lorsque le ou les masques sont portés de plus en plus souvent, pour « survivre » et que le vrai SOI commence à souffrir d’asphyxie.

Le glissement EST primordial à voir car c’est là que le processus s’enclenche et peut devenir source de d’une double souffrance : le non respect de ses ressentis/émotions qui sont le langage du corps ET la construction de SOI contrainte par ce silence imposé. On ne sait plus alors où l’on crèche et le raccourci nocif se fait entre :

« je ne peux être moi sous peine d’être en danger ».

Notre cerveau reptilien l’inscrit ainsi et devient notre prison sans barreau.

Pendant ce temps là, l’armée se met en place. Le cerveau prend le dessus et se met, naturellement à fonctionner « en place du ressenti ». Il compense, anticipe, note, absorbe, cherche, accélère, fait des dossiers, protège. Il devient musclé, très musclé. Il enfle, il grandit. Il prend toute la place. Tout ce qui touche à l’affect prend un détournement dans une zone de décompression, comme un sas pour vérification. La spontanéité en prend un coup et les défenses prennent des couleurs différentes.

Pour ma part, l’humour en fut une des plus puissantes. L’écriture, le dessin et de longues conversations avec ma vraie famille (les Holly Hobby et des collections) une autre mais solitaire celle là.

L’humour, sous toutes ses formes, avec toutes les palettes selon l’état d’excitation interne;
Du plus sympa et décontractant, lorsque le cœur est au repos et les énergies libres de circuler, au glissement vers l’humour défensif, qui touche alors bien plus de la causticité, l’ironie et où l’agressivité devient la maîtresse de cérémonie. Comme la communication était « pipée », l’agressivité défensive a fait son apparition. « Inconcevable » envers les autres; cela faisait partie des « interdits » dans ma famille parfaite, elle s’est vite retournée … contre moi. Je devenais dès lors « mon propre tortionnaire », intégrant les « jugements non-dits » que je lisais au travers du regard de ma mère et les faisais miens. (j’ai appris en thérapie que ce phénomène portait le doux nom « d’identification à l’agresseur« )

Le mécanisme est mis en place. La zone de danger repérée et les réflexes se tonifient. Tout se verrouille et s’auto-alimente. La prison dorée est blindée et la solitude étend ses lianes, rendant de plus en plus inaccessible le passage étroit de la tête au cœur et du cœur à la tête. La gorge se serre.
De longues heures à pleurer doucement sur ce monde pourtant si « parfait ». L’ingrate est désignée et « tu es un monstre d’égoïsme » d’oser te mettre ainsi en colère trop souvent sans raison est alors asséné !

Affamée d’Amour et de reconnaissance; après le rejet de cette idole inaccessible « la mère », un jour … le vent tourne et tout bascule. Les protagonistes changent de place. L’aînée quitte la maison…. À 17 ans.
Dans le silence, évidemment, ma sœur part … en secret. Je ne connais pas la raison, elle est tue.
Peu après, la maison continue de s’effondrer sur ses fondations malades.
Le couple parfait explose et la place de « sauveuse » est tendue à la « petite fille en colère » qui trouve ENFIN un rôle parfait pour exister.

A-vide de trouver des solutions à ce qui me dépasse, je m’assois, sans le savoir, dans le siège qui était éjectable, avec toute la force de ces années de silence et d’incompréhension.

La suite de l’histoire est un cas d’école. Je deviens la « béquille » de celle qui, par son silence et ses blessures narcissiques profondes, n’a pas réussi à prendre place dans sa propre vie. Je deviens l’aînée, la « confidente », la soignante, la mère de la mienne, la mère de mon frère et de ma cadette, la partenaire de travail… la psychologue puisque j’entame mes études. Toute la mécanique se huile et je crois que j’y suis. J’oublie et veux oublier que nous sommes finalement toutes les 2 sur un même siège qui ne sied ni à l’une, ni à l’autre… ou trop petit ou bien trop grand.

La nature n’aimant pas qu’on la contrarie, ce « couple non sain » ne souffrait évidemment aucune incursion extérieure. La symbiose ne pouvait durer. Je ne l’ai su qu’en le vivant.
L’arrivée de Thierry en fut l’un des éléments déclencheur. La rupture mère/fille ne put être que déchirante puisque les frontières floues. La fin de l’histoire fut tragique.

Cette histoire, qui est la mienne, est partagée par nombre d’entre nous. Non factuellement évidemment mais le mécanisme et le processus si.

J’ai mis toutes ces années pour le comprendre et je découvre, chaque jour qui passe, de nouveaux bourgeons repoussant plus vigoureux puisque la « lumière » fut enfin permise sur l’observation et le recoupement de ce qui se trame en deça des apparences.

 

La mécanique

Je recoupe à présent ce qui se dessine en terme de mécanique pour arriver, je l’espère clairement, aux solutions concrètes et réalistes à mettre en place pour se sortir de ce « mauvais jeu ».

Tout d’abord et comme je le répète à foison : il faut être PRET à VOIR !

Prendre conscience, avec recul et patience qu’ « il y a quelque chose de pourri au Royaume de Danemark. » – et v’là qu’elle se la pète en citant Shakespeare)

 

1. Prendre conscience des liens entre deux types de forces en présence : les conscientes (conditionnement) et les inconscientes.

Les conscientes sont facilement repérables par le listage de tout ce que tu te dis en « automatique »… Ces fameux drivers* qui t’arrivent soudainement lorsque tu t’apprêtes à faire quelque chose ou même parfois penser quelque chose.

*Les 5 connus en Analyse Transactionnelle :
– Sois parfait
– Sois fort
– Fais plaisir
– Fais des efforts
– Dépêche -toi

Maiiiis, la liste n’est pas exhaustive, tu peux aussi mixer les :
« Tais-toi – sois poli/gentil
Tu es : « nul- paresseux- bon à rien – agressif – caractériel – égoïste » ….
« Tu vas faire de la peine à … »
« Tu n’y arriveras jamais … t’en as pas marre de … Faut toujours que tu …. Tu es trop …
« Tu me fais penser à ton père/grand-mère/chien… »
« On ne réussit pas sans EFFORT !! »
« Fini ton assiette »

Etc etc etc

Toutes ces phrases et affirmations sont autant d’ordres qui imposent quelque chose de l’extérieur. Généralement donné avec l’apparence des « bonnes intentions d’éducation », elles sont à la base de grandes frustrations et souffrances pour les être HYPERsensibles captant les tensions/mensonges sans avoir au départ toujours les moyens de recevoir cela de la meilleure manière possible. Ce sont des phrases qui ferment tout dialogue et écoute. Elles ne montrent qu’une chose : la fuite de celui qui les assène parce que, lui non plus, n’est pas en écoute de lui-même. (je suis attentive aussi quand je les dis à mes filles … « alerte » perso)

Les inconscientes : ce que tu ressens pousser en toi !
Là siège tout ce que tu sais, tout ce dont tu as besoin mais qui n’est pas/plus traduit de la bonne manière. Au plus tu auras « subi » des instants « d’insécurité », au plus le chapeau sera mis sur les ressentis, liés alors à la souffrance ou l’interdit.
Or, tes ressources s’y trouvent toutes !!!! Et tes potentiels aussi….

2. Apaiser en conscience ces tensions

Faire la part des choses entre : ce qui vient de moi et ce qui est « attendu » (et qu’on a eu l’habitude de suivre). Il en va d’un vrai « travail » de fourmi pour dé-programmer, après avoir observé. Il s’agit d’une « autorisation » à s’offrir en pleine conscience du but, qui se doit d’être éclaircie aussi.

En apprenant ainsi à écouter vraiment, avec patience et acharnement, nous retouchons peu à peu la « justesse » et reconnectons la liaison tête/cœur. Là, juste là, siège notre « légitimité » réelle et concrète. Nulle part ailleurs.

Les négociations sont souvent coriaces à ce niveau. Une fois touchée (sujet : la liaison), les efforts diminuent parce que nous sommes alors dans notre zone de sécurité où la « démocratie » interne peut se mettre en place.

 

Pourquoi sommes-nous ainsi plus particulièrement sensible à la « prédation » ?

Il faut sortir du duel « méchant/gentil » dès que possible pour pouvoir « faire la part des choses »
Nous pouvons en sortir en conscientisant que nous ne sommes pas des « sauveurs » !

Sortir du besoin de sauver pour être aimé !

En « sauvant » l’autre (faire à sa place, anticiper ses demandes etc ), nous lui enlevons sa part de responsabilité d’une part et nous rentrons dans l’illusion d’être « indispensable », donc attaché et dépendant de quelqu’un d’autre.

Pour peu que nous tombions alors sur une « personne mal intentionnée » ou simplement manipulatrice (qui a la manie, dans son système, d’objectiver les autres pour atteindre son but), elle jouera très facilement sur les leviers de nos « talons d’Achille » : le doute, la culpabilité, le chantage affectif, notre empathie, nos difficultés à dire non, pour arriver à ses fins, aux dépend des nôtres.

Ce travail est très difficile au début, je ne te le cache pas. Cependant, il en va des fondements pour espérer enfin sortir de nos impasses de répétition. Oui, important de comprendre que notre psychisme est têtu et nous remet éternellement dans la même situation en vue de « résoudre » le problème initial… et cela, sans nous demander notre avis 😯 C’est pour cette raison que l’on se dit souvent « mais merde, je revis toujours la même chose … je dois vraiment être nul-le ! ».

En faisant ce travail sur soi, non seulement nous comprenons ce qui est présent en nous de manière plus inconsciente, et en plus, nous pouvons enfin reprendre la main sur notre vie pour mettre notre énergie à notre service et exploiter nos talents pour NOUS ! En quittant cette place de « sauveur », nous pouvons alors être plus à l’écoute de nos besoins et plus à l’écoute aussi du réel besoin des autres. D’une empathie subie, nous pouvons l’utiliser à sa juste puissance pour qu’elle devienne utile et remplisse son rôle à merveille : être utile au monde qui ne peut-être que secondaire à « être utile à SOI » !

Deuxième effet kiss cool : nous coupons, par cet éveil, les transmissions nocives à notre descendance. Et oui, nos petits sont des éponges (comme nous) et ne pourrons se sentir « autorisés » à être eux-mêmes qu’en ressentant que nous le sommes aussi. Pas besoin d’avaler 40 bouquins du « parent parfait » lorsque la machine ronronne dans le bon sens. Leurs angoisses trouvent alors la juste réponse et non un miroir bloquant l’expression par amplification aveuglante.

Comment nous rendre compte lorsque nous en faisons trop ??

La meilleure manière je pense est encore une fois de le régler de nous à nous.
Exemple pour un poste de travail : être clair avec le « contrat » ou la « fiche de poste »
Pourquoi sortir du cadre du contrat et accepter de faire plus ?? Plus d’heures, plus de taf (dont celui des autres)

Bien peser aussi la balance du « donner/recevoir ». Dès que nous sortons de cette balance, nous sommes en déséquilibre et c’est reparti pour « courir derrière ».

 

Qu’allons-nous faire si nous diminuons notre travail ??

A la fameuse question de l’ennui, bien souvent entendue quand au poste de travail et la raison fréquente d’en faire plus parce qu’on a fini, il est alors temps d’utiliser ce temps pour « autre chose » !
Le mettre à notre disposition pour finir le taf à faire (selon contrat) et concentrer le reste pour tes ambitions personnelles.

Ouiiiii, la gestion de cette énergie nouvelle peut-être un vrai challenge motivant. Si tu es rapide pour finir ce qui doit l’être, pourquoi ne pas enfin t’autoriser à faire les autres trucs en même temps ?
Ce ne sera pas de l’épuisement mais, au contraire, de la juste utilisation de tout ce qui t’est naturel.
Nous sommes des êtres de mouvement et avons besoin de challenge en permanence.

S’autoriser à construire son prochain rêve, son prochain projet est la meilleure réponse trouvée pour ma part à l’angoisse. Je suis moins fatiguée lorsque j’ai 2 ou 3 trucs sur le feu et que je varie les plaisirs.
Cela m’enlève l’angoisse d’enfermement et musèle le perfectionnisme qui me met la pression quand l’enjeu devient unique !

Je me sens beaucoup plus « libre » lorsqu’en train d’écrire cet article fleuve, plusieurs autres sujets m’arrivent et que je projette aussi des activités créatives.

Je dirais, qu’à contrario d’un être « non zèbre », les multis ont BESOIN de plusieurs casseroles sur le feu pour vibrer et faire bosser au bon diapason ce qui le constitue. La tâche unique ne lui permet pas d’occuper toute son activité cérébrale. (typique des troubles de l’attention dont je parlerai ultérieurement)

Les impératifs pour faire ronronner son moteur est d’être en mouvement tout le temps mais sans s’épuiser. Il y a une notion essentielle à comprendre :

La charge de travail n’a rien à voir avec l’EFFORT.

Lorsque tu te trouves en accord interne, tu peux abattre un taf comme un bûcheron canadien sans une goutte de sueur. Dès que tu entres en dissonance, c’est-à-dire en désaccord tête/cœur, que quelque chose t’alarme parce qu’une partie de toi traîne les pieds (oui, alerte à la procrastination), tu entres en négociation interne et là, tu n’es pas bon. Tu t’épuises !

Tu ne joues alors qu’à moitié et trompes : toi et l’autre (le monde, ton boss…)

 

Je dirais que plusieurs registres sont à tenir à l’œil et tout le taf qui t’attend si tu te sens concerné et que tu désires à tout prix entrer au diapason avec ton fonctionnement, sera de mettre TOUS CES NOUVEAUX REPERES en place en priorité !

J’ai des tonnes de truc à te partager sur ce que j’ai personnellement mis en place pour arriver mais je vais te laisser respirer un peu. Il s’agira de piger que nous sommes « différents » dans :

– La gestion du temps et du cadre
– Que la notion d’effort n’est pas du TOUT celle que vivent les « typiques »
– Que l’efficience dépend de nos rêveries
– Que notre rythme est éminemment personnel
– Que nous avons BESOIN d’apprendre à déléguer/demander de l’aide/ nous entourer intelligemment 
– Que notre environnement DOIT être sécure et affectivement connecté
– Que nous devons être en projet ailleurs/plus grand/plus loin en permanence
– Que nous devons être prêt à bouger aussi
– Que nous ne sommes heureux qu’en projection
– Que la « réussite » n’est pas dans la taille du portefeuille….

Bref, suite au prochain épisode…
D’ici là, si ça vibre en toi, pose tes questions, exprime-toi, partage tes doutes, je suis prête à les accueillir.
Et si tu désires te retrousser les manches et ne plus « essayer » mais y aller pour de bon, prend contact, nous pouvons y bosser ensemble !

Je finis par cette merveilleuse phrase lue dans un article sur la dyslexie et qui résume extrêmement bien ce que je ressens à fond en ce jour :

 

« Au lieu de changer de métier, change LE métier »

 

Que le force soit avec toi ! 

Lara