2 septembre 2019, OUF, je reprends…

Je me sens un peu rouillée et cette page blanche me stresse un tantinet.
Vais-je trouver les ressentis en suffisance pour coucher mes mots, oser mon intime, trouver ma voix, repartir sur le chemin et te partager du vrai RESSENTI ?

 

Cet été, j’ai hiberné ! 

Je m’étais préparée à vivre le plus joli été depuis quelques saisons.

Je m’étais préparée à me ressourcer en projetant du repos festif, de la nature, une pause cérébrale bien méritée puisque j’ai bouclé mon premier semestre ENFIN sur de justes rails pour cette activité choisie et dont je suis la seule « responsable » 😉 . (entendre, je suis seule au gouvernail – personne ne m’a obligée, un couteau sous la gorge)

C’est la première année … depuis pfiouuuuu un joli nombre d’années, où, juillet août ne ressembleraient pas à un enième plan projeté sur la comète des « Et si … », cela en démarrant, à chaque fois, quasiment de zéro.

Il ne s’est pas passé comme prévu. Normal, je ne connaissais pas cet état; celui de cet échelon franchi, seule, cette 1ère « réussite » sur papier.

J’ai bien l’habitude des démarrages, ça oui, je suis même une spécialiste des sprints mais jamais de me trouver à l’endroit où je me sens totalement alignée et imaginer pouvoir y « rester »  plus de quelques mois. C’est stressant d’un côté, même très stressant et je suis en train de me rendre compte, en l’écrivant, que c’est ça qui s’est passé pour moi, cet été !

 

Je suis à un endroit où, d’habitude, je fuis, de peur d’être enfermée !

Et, ce faisant, je renforce mon système de croyance interne bien ancré, qui passe par :

  • « fais des efforts pour y arriver » (un max d’effort)
  • « sue et pose toi 10 000 questions » (sinon c’est que t’es pas dans le vrai),
  • « Arrive à certains résultats » (mais pas plus sinon tu vas décoller les pieds du sol et te retrouver invivable pour les autres et, du coup, touuuuute seuuuuuuleeeee 😥 ).
  • Prouve ensuite que tu es légitime à ce siège pris !

 

Mon été fut horrible, je dois le reconnaître . Traversé par de nombreux moments de joie et plein de petits moments drôles et déconnectant certes, mais il fut horrible par ce que j’ai décortiqué comme une « peur profonde » de devoir refaire at vitam ce qui a été mis en place, sans pour autant repérer vraiment ce qui devait concrètement bouger, voire changer.

« Bizarre » me suis-je surprise à penser ! Suivi évidemment d’un gros POURQUOI, répétitif et un peu assommant !

J’avais projeté (dans mon ciboulot) que cette étape tant attendue, après « TANT d’effort » à repérer mon saboteur à chaque virage, serait plus simple, comme si c’était l’arrivée !

J’ai cherché partout. Me suis à nouveau introspectée sous toutes les coutures, ai tenté d’interroger mes peurs sans pouvoir vraiment mettre le doigt dessus…

 

Et puis, peu à peu, la lumière fut !

Les « changements » dans nos vie ne prennent pas forcément le costume qu’on leur a choisi et ne sont pas toujours là où on les attend. Ces changements qui frappent à ta porte un matin en te disant « ça y est, tu as trouvé ta voie de sortie », ne sont pas les vrais changements ça, c’est encore une illusion, pour peu que l’on reste en surface !

Les changements extérieurs sont la/les réponses à ce qui a bougé dedans. Ils sont évidemment accueillis avec JOIE et parfois incrédulité aussi mais ce ne sont que « la cerise sur le gâteau ».

En gros et pour te garder auprès de moi dans cette lecture, l’atteinte de l’objectif espéré n’est en rien fondamentale, même si elle aide à la (re)construction de la confiance.

Je poursuis la branche entamée : la confiance n’est pas constitutive de la réussite ! La « réussite » fait bourgeonner la confiance par contre.

 

C’est juste à cet endroit que je suis en train de conscientiser que je me suis trompée. Je répète, pour bien le ressentir et te partager ces ressentis vécus : JE ME suis trompée !

Comme si l’objectif ultime de « tous ces efforts » avaient été « d’oser me lancer en tant que thérapeute, sur le net qui plus est, et d’avoir des patients » et c’est tout !

Cette prise de conscience m’a pris du temps et quelques mauvaises nuits pendant lesquelles la rumination est revenue me visiter.

 

Je me suis décalée subrepticement du centre, du cœur, du « pourquoi » j’avais choisi ce que j’ai choisi.

J’ai perdu le fil; Cela m’a foutu un gros, gros, gros bourdon (et bordel intra-cranien) !

 

En descendant sous la surface, puisque oui, l’été et cette tempête désagréable traversés m’ont permis d’être « seule » face à ces démons, et de comprendre enfin que, dans tout ça :

  • J’ai oublié de prendre soin de moi.
  • J’ai oublié de me ravitailler en rêves, jeux, légèreté, repos total, fun, plaisir, vibrations…
  • J’ai oublié de m’appliquer ce que je vois chez les autres, comme le nez au milieu du visage
  • J’ai oublié d’accepter et d’accueillir TOUT en moi comme étant juste et respectable
  • J’ai oublié que « demain » n’existait pas encore et qu’il n’existera finalement jamais !

 

Ma plus grande révélation a été de piger que j’essayais de rendre absolu et définitif cette avancée personnelle. Garder, comme Gollum, « mon précieux » à en devenir l’esclave !

A en oublier que c’est la vie qui pousse à l’intérieur et qu’elle a besoin de TOUT sauf d’être mise en boite ! (et le jour où ça arrive … c’est que ça sent le sapin !)

 

OUF, je le sais, le sens, le vois, le goûte !

Je le répète à foison et pourtant, je m’en suis éloignée; nous ne pouvons « accompagner », « aider », « inspirer » les autres qu’en étant EGOISTE !

Oui je sais 🙄 … Terme utilisé comme un couperet par tous ceux qui … ont perdu tout cela de vue !

Et il est bien temps d’en finir avec cette égrégore, cette « interdiction COLLECTIVE inconsciente »  pour oser rompre le sort et entrer dans la danse, avec tout ce que cela comporte d’inconfortable parfois mais de VIVANT.

 

Cela en va de pouvoir :

  • Compter sur SOI
  • Trouver SES ressources
  • Assumer SON bonheur
  • Augmenter SA confiance
  • SE détacher du regard des autres qui ne sont qu’ excuses pour repartir dans l’automatisme « confortable » car CONNU
  • Apprendre à identifier ce que l’on veut et donc savoir aussi renoncer (choisir)
  • Prendre du temps pour identifier ce qui est important pour nous 
  • Et le plus important : s’autoriser à LA JOIE et même plus, en faire un projet prioritaire !

 

PRENDRE SOIN DE SOI englobe une attention portée « à chaque instant » et non dans l’unique projection d’un objectif et encore moins d’un résultat !

Si l’on attache notre bien-être à une attente, nous sommes alors enchaînés et perdons ce pour quoi l’objectif est défini : plus (+) de liberté.

 

Pourquoi suis-je ballotée dans le mental et le conceptuel ?

Parce que j’ai oublié d’appliquer ce qu’il me paraissait bien, bon et juste de « conseiller »

ET, truc infaillible chez moi et, je pense, chez toutes les personnes au fonctionnement SENSIBLE et INTENSE : lorsqu’on rentre dans un « mal-être » ou un « truc qui grattouille », cette sensation ou sentiment d’insatisfaction, c’est qu’on ne fait plus ce qu’on dit, voire même ce qu’ l’on revendique.

Je souris car j’ai remarqué qu’au plus fort je revendiquais, au plus j’essayais de ME convaincre de ce que je ne l’appliquais plus au final. La « chose revendiquée » s’en retrouve vide de sens et je me suis alors « désalignée »… tout bêtement.

 

C’est aussi simple que ça, en surface (comportements) ET au fond (ressentis !)

Le désalignement, pour suivre le fil de mes ressentis, n’est qu’une surdité soudaine entre une partie de soi qui continue à « déclarer » un précepte, alors que l’autre partie ne suit plus et qu’elle tente de se faire entendre (sans succès). Non que ce précepte n’est pas/plus juste évidemment mais qu’il n’est plus vraiment et totalement au goût du vécu intérieur. Comme si j’avais oublié que la vie était dans le (pruneau 😀 ) mouvement et le présent…

Ce qui fait souffrir ou rend malaisé se loge dans l’aveuglement à ce qui se joue à l’intérieur de SOI.

Je le sais tellement, pour en avoir fait le centre de mon activité d’accompagnement MAIS j’ai un peu oublié … de me l’appliquer au final. Je ME suis oubliée au milieu, la tête enfoncée dans le guidon.

 

Voilà mon état des lieux de cette rentrée

en ce mois de septembre 2019

 

Septembre, mois qui revêt pour ma part, la vraie rentrée, chaque année depuis 1972 !

C’est d’ailleurs très drôle de relire les mots inscrits en septembre 2016 ! (clic ici si tu en veux encore plus)

 

 

Qu’ai-je donc vécu et compris en cet été 2019 ?

C’est que Je ne sais pas où je vais et c’est pour cette unique raison que cela en vaut la peine !

C’est ce que j’ai pris comme décision de vivre !  Je ne sais pas où je vais, mais j’y vais ! 😉

J’ai pris conscience que 2 choses m’animaient vraiment et c’est l’ordre que je n’avais pas encore totalement compris ni respecté au final : ressentir et partager. D’abord en soi et ensuite en lien.

Ce lien Humain est créatif car il alimente, augmente, transforme et nourrit ce qui est déjà là.

Seuls, nous sommes coupés du lien Humain et certains le vivent moins bien que d’autres (oui, cher multi) d’où cette immense souffrance d’observer la déshumanisation dans notre monde d’une part et, malgré tout, notre incapacité à vivre la tête enfouie sous l’oreiller, sans notre dîme d’Amour, ni notre pierre à l’édifice.

Le réflexe « conditionné » est celui d’oublier de nourrir la 1ère phase, parce qu’elle n’est évidemment pas toujours confortable, ni reconnue comme étant le « starter », la genèse, l’œuf.

 

Me revient, d’un coup d’un seul, cette petite phrase ambivalente qui piquait déjà mon crâne d’ado

« charité bien ordonnée commence par soi »

et, en suivant le fil de mes pensées (et mon ami google) :

« C’est lorsque chaque homme cherche avant tout l’utile qui est le sien que les hommes sont les plus utiles les uns aux autres » (Spinoza, Ethique, partie 4, proposition 35, corollaire 2). » (08 octobre 2018)

YESSSSS, si Spiny plussoie mes pensées, je pense que je peux le(s) valider 😆 

 

Pour conclure ce cheminement de rentrée, ces pensées ne sont évidemment ni nouvelles ni étonnantes pour moi, MAIS elles prennent une forme différente en ce jour, voire une consistance nouvelle grâce à toutes les expériences traversées et vécues.

J’ai donc pris la décision (tadaaaaaaam) d’être heureuse !  C’est bon pour la santé parait-il.

 

Les news pour toi, concrètement  :

Je projette, pour fin du mois de septembre, de mettre enfin en route un premier atelier (en ligne)pour englober toutes mes expériences ultra riches de « découverte de nos singularités multipotentielles »

Comme une sorte de « guide pratique du zèbre en milieu urbain »

Pour t’aider à faire « la part des choses » lorsque, comme moi, tu prends contact avec la puissance de feu qui t’habite et la petite flammèche que cela donne, parce que ton briquet est mal réglé.

C’est un 1er atelier… Il s’en suivra d’autres je pense (demande d’encouragements 😀 ) .

L’objectif premier étant de te permettre de « dégrossir », comprendre un peu plus dans cette jungle d’infos, ce qui se bat entre les 2 niveaux dont je viens, en pratique, de parler : la surface et le centre !

M’en demande pas plus, en ce jour, au niveau des détails … si t’as suivi mon cerveau en ébullition, j’en sais foutre rien, mais je l’accepte ! (WAOW)

 

J’ai aussi l’immense chance, de participer au congrès douance cette saison, non en tant qu’ambassadrice, comme l’an dernier, MAIS en tant qu’oratrice. C’est une 1ère pour moi, je ne te le cache pas et j’en suis très honorée. Je t’en dirai plus dans les prochaines semaines.

 

Le mot de la fin pour ce re-démarrage et le mot du nouveau début :

 

« Sois qui tu veux être

et

tu vivras ce que tu as envie de vivre ! « 

Lara Gaillard