Podcast de l’article :

 

Je veux faire mais je n’y arrive pas :

J’ai toujours eu un décalage personnel entre ma grande capacité motrice lorsque ma motivation interne était enclenchée et, à contrario, mon immense incapacité de mouvement lorsque le « refus » se mettait en place. Je partage cet état d’être avec de très nombreux multipotes, j’en fais l’observation quotidiennement !

Lorsque le refus est conscient et la raison connue et re-connue, je n’ai pas trop de soucis ni de difficultés à le vivre, soyons clair. J’ai été dotée, je dois le reconnaître, d’un caractère entier et assez fort, réactif, énergique et enthousiaste. 

Le soucis, et c’est ce qui m’a amenée à la puissante crise de ma vie (la dernière en date), c’est lorsque le désir de changement n’a aucune réponse, sans arguments raisonnables !
Lorsqu’on a beau chercher, la mouise dans laquelle nous nous sommes embourbés est visible, les pistes pour changer d’axe, prendre un virage évidentes mais le corps refuse tout mouvement.
L’énergie utilisée pour établir n’importe quel plan s’échappe aussi vite qu’elle est arrivée…
Comme dans ces cauchemars d’enfant où tu dois courir mais tu n’avances pas …. L’horreur.

Au plus on fait des essais, au moins on arrive. 
Tu vas me dire, ça arrive « à tout le monde » … Je te répondrais, OUI, tout arrive « à tout le monde » mais quand ça t’arrive à toi, et que tu te le sais mais que tu ne peux rien faire pour changer, tu es déjà dans ce que je nomme le sabotage !!

 

Le sabotage n’est autre que ceci :

 

« Lorsque tu désire faire quelque chose et que tu ne le fais pas ! »

POINT BARRE !
Oui, c’est vaste mais ce n’est que cela, concrètement.

 

Nous pouvons, comme je l’ai fait, passer des heures et des heures à fouiller toute la littérature psychanalytique, psychologique, systémique etc etc et y avoir des résonance de dingue en se disant « heuréka, j’ai trouvé, j’ai compris » … ça nous fait une belle jambe et on continue de se créer des tonnes de couches et des formules alambiquées pour résoudre ce qui nous échappe.

 

Je vais donc te simplifier la tâche en ce jour !

En te partageant quelques mégas trucs que j’ai mis en place … non pas, pour démonter mon saboteur mais pour faire en sorte qu’il n’agisse plus … Je continue à utiliser ces trucs TOUS LES JOURS, encore aujourd’hui !

Ils ont l’air simples au demeurant …. Et c’est bien ce qui les rend efficaces, mais ne te fie pas aux apparences surtout.

Ils partent du principe que le sabotage n’est qu’une expression de nos peurs animales, de nos inscriptions mathuzaléeme des tonnes de trucs qu’on a entendu petit et qu’on a intégré comme un « ordre » intérieur indécrottable. En fait, le « pourquoi » n’amène, en cet instant, à rien d’autre qu’à faire prendre au saboteur une autre forme, un autre visage…

Le premier truc :

Sera d’apprendre à observer, sans rien faire, quand et où tu te sabotes !
C’est-à-dire, de noter, toutes les fois où une idée, projet, envie de faire quelque chose est suivi de l’inaction

Je précise qu’il ne s’agit pas d’un vrai choix entre 2 options comme « j’hésite entre ma robe rouge ou bleue et je prends la rouge »… mais d’une envie de faire quelque chose et de ne pas passer à l’action !

Les formes sont variées; elles peuvent être le « repoussage » (procrastination), le « une-deux-j’t’embrouille«  (ex, tu veux écrire ton article et hoooo … y a les courses à faire), « l’évitement » bien argumenté, du style, « je pense que ce sera plus efficace lorsque ceci ou cela sera fait au préalable ». 
Il y a plus insidieux aussi : du style, un réveil qui ne sonne pas le matin, alors que c’était soi-disant « le rdv de ta vie », ou un vol plané sur une peau de banane, une crise d’angoisse ou une grosse migraine alors que tu t’apprêtes à partir en vacances (si si… c’est aussi du sabotage).

La liste est longue mais le principe est simple :

TOUT ce qui t’arrête dans une action (petite ou grande) que tu désires (ou as désiré) faire ! 

Donc, l’observation et le repérage de tous ces moments là, sans jugement ni culpabilité, sera la première étape

Pourquoi ne rien faire ?

Parce que c’est un mécanisme…. Et qu’il est, en grande partie, inconscient. Pour le transformer, comme tous les mécanismes inconscients, cette étape de remontage à la conscience va te permettre, dans un second temps, de pouvoir reprendre le pouvoir.

 

Deuxième truc :

Pour alléger la charge affective de ces gestes de sabotage, il s’agira d’en sourire en repérant ce que tu t’apprêtais à « ne pas » faire, alors que tu voulais le faire. 

Je l’ai déjà dit mais NOMME ton saboteur avec un qualificatif rigolo ou taquin !

Ce faisant, tu te dés-identifies de lui et donc, tu pourras agir. Il ne s’agit pas de TOI mais d’une partie de toi qui te sabote !! 

C’est méga important !

Donc, dès qu’il apparaît et que tu le piques sur le fait, tu lui balances un « héhé, je t’ai vu Dark Vador (c’est le mien) ». C’est tout ! (au début)

Pour aller plus loin, ensuite… lorsque tu es suffisamment entraîné-e au repérage :
Au moment où cela arrive, arrête toi et pose toi sur l’action que tu voulais entamer.

Cherche ensuite, au niveau uniquement des ressentis, ce qui se passe en toi … en pensant à cette action que tu voulais faire.

Que ressens-tu ? 

En creusant de ce côté-là, et avec un peu d’entraînement, tu te rendras compte souvent que tu as « peur » … par anticipation de ce qui pourrait arriver en faisant ce que tu étais prêt-e à faire. Tu sais, les scénari catastrophe.

Ex : je loupe mon entretien … Merde, pourtant, j’ai répondu à l’annonce, j’ai décroché, je suis prête..

Questions à se poser autour de cette décision : qu’est-ce qui me fait peur ?
Et tu cherches la sensation en te posant honnêtement le plus de questions possibles.

C’est une sorte de jeu de visualisation où tu dois t’accorder d’aller le plus loin possible pour toucher ce qui est invisible au demeurant.

  • Si j’y vais … (qu’est-ce que tu ressens ?)
  • Si je suis engagée… (qu’est-ce que tu ressens)
  • Si je ne suis pas engagée … (qu’est-ce que tu ressens?)

Au moment où tu touches la vraie raison (inconsciente au départ), tu le sauras.
Cela s’appelle le « prix à payer »

De manière pratique : je poursuis mon exemple, pour illustrer mes propos.

Je m’imagine être engagée et je ressens alors un stress monter dans le ventre. Je focalise dessus, sans interpréter au départ. J’amplifie cette sensation (ok, pas très agréable) et je respire en restant dedans. Ensuite, toujours sans laisser le mental intervenir, je me pose cette question : « c’est comme si …. quoi ? « 

« C’est comme si on s’asseyait sur mon estomac et qu’on le comprimait. Je poursuis cette sensation et je laisse monter les images. Je touche des ressentis différents et j’y reste. D’un coup, la sensation bouge et m’opprime la cage thoracique, comme un étouffement, comme si on me privait d’air…. « 

Le piège, dans cet exercice, est l’interprétation mentale trop rapide. Elle arrive pour « protéger » quelque chose qui se livre et qui a besoin de temps pour être traduit. J’accepte de laisser faire.

L’émotion peut alors monter et là, c’est le signal pour moi que quelque chose se relie. Je reste dedans et, une fois de plus, je laisse faire. C’est contre-intuitif (contre programmation même) mais c’est à cet endroit que tu vas pouvoir bientôt traduire. 

Une fois cet exercice de ressenti effectué, soit la clarté se fait d’un coup …. soit pas encore. 

Je tente de raccrocher un souvenir à cette sensation. J’ai déjà ressenti cela dans telle situation … 

Puis, je poursuis mon enquête en cherchant, cette fois, les scénaris possibles à cet engagement et, lorsque je touche le bon (celui qui me fait réellement peur), à ce moment là, je sais que j’y suis ! 

ex : si je suis engagée, je vais quitter la maison, passerai moins de temps avec mes enfants, et mon conjoint etc etc

ou  : si j’y vais et que je suis engagée, j’aurai moins de temps pour un autre projet que j’avais quand même à cœur de développer…. Mais que je n’osais pas m’avouer ou n’osais pas m’y lancer par peur de (être à la hauteur, être jugée par les miens etc)

Ce n’est plus uniquement MENTAL, dans ce cas, car la sensation ressentie va nous guider sur la justesse du  scénario proposé.

Il y a toujours un « prix à payer », pour chacune de nos actions. Lorsqu’on fait un choix, on lâche quelque chose d’autre. Le soucis, chez les multipotes, c’est que l’arborescence intérieure, très liée à nos émotions souvent, va tellement vite, que tout se mélange. Les vraies raisons sont souvent (pour ne pas dire tout le temps) affectives et trop souvent « non reconnues » (refoulées).

Le but du jeu, dans cet exercice que je viens de te proposer comme une « méthode chasse-saboteur » est d’apprendre à repérer sans agir et sans se taper sur la tête ! 

Une fois que la vraie raison est soulevée, nous pouvons mettre en lumière ce prix et poser une nouvelle décision, en toute conscience…. Pas avant. 

C’est un réel changement de « regard » : on peut alors poser différemment les vrais raisons de notre « loupé », et prendre un peu de temps pour creuser ce qui se passe en nous.
Etc etc etc

 

Autre truc qui fonctionne super bien pour moi :

Me poser la question au moment de choisir une action à faire : « est-ce que cela me fait plaisir » ???

Cela dégomme toutes les actions qui sont « soi-disant » choisies mais qui ne répondent en fait pas à mes réels choix.

Ex : j’accepte de me présenter à ce poste que « mon chéri » m’a dégoté … 
Je pense que je le veux aussi mais je le fais, au final, pour de mauvaises raisons.. Parce qu’on a besoin d’argent, parce que la société veut qu’on ait une activité « coûte que coûte » etc.
Ce n’est pas faux, mais ce ne sont pas MES choix profonds. J’ai agi avec une sensation de « peur de manquer », « peur d’être jugée » etc. 

 

En résumé et pour relier les câbles :

Lorsque l’on se sabote, on est en « conflit interne » non repéré.
Tous les « arguments » pour agir sont présents mais il y a pourtant une mésentente avec nos voix intérieures. On traduit mal, et l’une d’entre elle, n’a pas bien été entendue … car reniée en nous.

Ce « travail » un peu fastidieux au début est à mener en priorité.
La remontée à la conscience des actions « réflexes » ne PEUT être négligée. Elle est à la base de TOUT ce que tu cherches à changer en toi et autour.

J’insiste bien sur ce point car : combien de multipotes (dont moi en 1er) me demandent des OUTILS, des METHODES, un CHEMIN, des étapes pour entamer un VRAI changement dans leur vie ET n’APPLIQUENT rien ! La compréhension de ce processus arrive oui, mais SEULEMENT si on met en place, sans laisser le MENTAL prendre toute la place et avec « discipline » en respectant ce temps d’observation pour que les liens se fassent concrètement. 

Si tu n’appliques pas assidûment, je te laisse la fin de l’histoire : ça ne marche pas … et le saboteur se renforce au frais de la princesse….

 

Je te lance un défi tiens …

héhé, c’est l’été, je vais un peu me reposer et toi, je te propose de bosser un peu … 🙂 

Repère et raconte tes victoires d’attrape-saboteur ci-dessous en commentaires !
Mets-y des détails hein :

  • Ce qu’il s’est passé pour toi ?
  • Comment tu as fait pour repérer tes actions de sabotage ?
  • Qu’est-ce que cela t’a fait de VOIR ce qui se passait en/pour toi ?

Cela me fera un joli cadeau : comprendre que ce je te partage a de la valeur pour toi
Cela te fera un joli cadeau : tu passes à l’action et tu fais bouger tes codes intérieurs
Cela fait plaisir à celui qui te lira .. En se sentant moins seul et ça, c’est hyper encourageant !

Trois belles raisons pour démarrer ta « re-naissance » pour « vivre harmonieusement avec ton zèbre intérieur » !

 

🌹🌹🌹🌹

REMARQUE : lorsque ce processus reste opaque, c’est que tu es trop « collé » à la problématique. Il ne reste plus que les forceps 😆 … ou une bonne petite thérapie brève pour te permettre de passer une frontière que tu ne vois pas.

Si tu es dans ce cas, comme moi je l’ai été, prends contact, nous irons à la chasse ensemble ;-).

Je t’apprendrai comment faire   : Je prends contact !

 

Lara – Chasseuse d’ombre 

 

Très bel été à toi !