J’enterre 2018 et j’observe 2019 naître sous mes yeux ébahis mais un tantinet fatigués tout de même.

Cette année est différente … enfin !

Non qu’elle le soit dans l’absolu, parce qu’au fond, je n’ai pas changé, mais bien différente par cette somme de petits détails qui, mis bout à bout, dessine la plus jolie des preuves . Ce qui a changé pour moi est ma perception et surtout mon état d’esprit !

Et du côté pratique (oui je m’améliore, je tue le suspense de l’article 😉 ) : ce qui a été mis en place depuis la création du blog en novembre 2016 fonctionne !!. C’est une création de toute pièce, née des cerveaux arborescents de 2 zèbres ayant jusqu’alors bien du mal à inscrire quelque chose dans le temps et la réalité concrète du monde !

Je profite donc de ce premier article de cette année nouvelle pour faire un petit bilan d’année N+2 de ce que je vais nommer « mon éveil multipotentiel » et rebondir de surcroît, comme j’aime à le faire, sur les questionnements fréquents du

 

« comment faire pour se lancer dans son projet de vie

quand on a 3000 idées à la minute et la stabilité d’un écureuil ? « 

 

2019 : Je m’attaque au « comment on a fait «  … oui, on est 2 et cela a toute son importance. Accroche toi, y a de la matière  😉 

 

Qu’est-ce qu’un éveil tout d’abord ??

Je le nomme « éveil » aujourd’hui, 2 ans après ce que je nommais une « grrrroooosssseee crise » et s’en fut une ! La crise est salvatrice, surtout si elle est tsunamiesque. Elle peut revêtir différentes formes et il est rare qu’on la traverse le sourire aux lèvres.

Elle fut puissante, profonde, avec un aspect de « définitif » et cette impression de « plus de solutions à l’horizon ».

Profonde en ceci qu’elle touchait la base; celle de l’identité. Un no woman’s land où tu peux plus ni avancer, ni reculer et que le sur-place est un petit radeau en pleine tempête.

Profonde puisque tu te dis à cet instant que ton bilan de vie est bien maussade et à la question « comment vais-je faire » arrive comme seule réponse « ben … t’es fichue ». L’espoir est mort.

Cependant, une partie de toi refuse, l’imbécile*. Quelque chose en toi n’abandonne pas et n’abandonnera JAMAIS !

*Je digresse un peu (sinon ce serait pas moi qui écris) … « imbécile » est entendu comme le plus joli compliment qu’on pourrait recevoir … « sans béquilles » (éthymologiquement).

 

Chic te dis-tu ?  Jamais tu abandonnes ?

Non, pas chic ! Parce que l’abandon voudrait dire aussi « la paix ». Il ressemble à ce délicieux steak accepté par Cypher dans Matrix. L’abandon voudrait dire que tu décides d’entrer dans les cases et que tu vas pouvoir enfin trouver un petit boulot (alimentaire). Tu pourrais alors arrêter de te mettre la rate au court bouillon et tu pourrais dormir la nuit. Tes proches pousseraient un ouf de soulagement avec un petit rictus aussi en te tapotant l’épaule et te disant « biieeeen, il était temps que tu te réveilles. Welcome in the real world ».

Fini les dossiers sans fin et l’écriture des possibilités infinies elles, intitulées « sauver le monde en 3 volumes »

Maiiis voilà, tu ne peux pas abandonner. Cette option n’a pas été programmée chez toi.  En tout cas, elle ne l’a pas été chez moi, ni chez ma moitié … ni chez tous les « enfants perdus »* accueillis et accompagnés sur une année complète. C’est ce que je nomme « différence » !

*petit surnom affectueux que je prête parfois aux adultes que j’accompagne, en hommage à ce chef d’oeuvre pour moi « Peter Pan » (version Robin Williams- Hook). il est entendu que j’en suis un aussi  😉  

Reconnaître sa différence : première leçon tirée

Tant que tu ne te sens pas capable de l’accepter comme elle est, cette « différence » avec le monde environnant, tes chances de succès pour ce projet sont NULLES ! (en tout cas si tu vises enfin la pérennité)

 

Pourquoi être aussi catégorique ?

Simple logique et constat de sortie d’aveuglement adaptatoire (ne cherche pas dans le dico). Oui, à un moment, lorsque tu as déjà eu quelques expériences professionnelles et que tu revis sans cesse les mêmes difficultés, les mêmes problématiques, les mêmes schémas; faut être un peu buté (ou tubé au choix) … ou ne pas vouloir voir que, si tu ne bouges aucun des curseurs, tu es reparti pour faire une boucle…, la même boucle qui te donnera les mêmes résultats.

Tu le sais, je le sais, nous le sachons. (oui … humour de début d’année 😎 .. J’avais aussi nous le savons … de Marseille mais c’est encore plus pourri )

A ce stade, je dirais que l’acceptation de ta ou tes différences ne sont en aucun cas là pour te faire rentrer dans une « autre case » définitivement mais bien pour faire la lumière sur ce qui se passe en toi et te permettre d’entendre cet appel de tout ton être qui te dit « toc, toc, tu vas arrêter de faire semblant de vivre « quand » au fait ? »

 

Cette différence est à NOMMER.
 

Oui, autant je ne suis absolument pas en accord avec les « diagnostics » (je peux le dire aujourd’hui et je pourrai développer dans un prochain article), tant je suis absolument convaincue que de NOMMER sa différence permet de la faire exister concrètement, pour le cerveau. Sans nomination, elle se perd dans les méandres de nos ébullitions et se verra vite fait reléguer au placard, par toute la puissance de notre sur-adaptation, classée alors dans la boite « illusion ».

Le monde : one point / toi : zéro… et pourtant ta différence est toujours là, elle, à attendre d’être appelée au guichet !

Nommer équivaut à « faire exister ». Affirmer pour soi ne pas correspondre au monde tel qu’il est dessiné aujourd’hui va t’ouvrir la porte à tout ce qui dort ou somnole dans l’attente de cette reconnaissance !

Parce que OUI, nommer va pouvoir enfin te donner accès à ce que tu cherches comme un damné : être reconnu. Et la première personne qui doit TE RECONNAITRE n’est autre que TOI.  Si tu négliges cela, pourquoi attendrais-tu de l’autre (du monde) qu’il le fasse ???

Travail profond et intime qui est à la base de tout et donc aussi de ton projet pro.

J’irais même plus loin :

 

C’EST TON PROJET numéro 1 !

 

Te reconnaître pour faire naître ton projet et lui donner toutes les chances d’être évolutif (non enfermant), souple, pérenne et vivant ! Abattons de suite la croyance qui essouffle tout multipote qui se lance : « non, se lancer dans UNE activité ne veut absolument pas dire abandon de toutes les autres envies/passions/liens/intérêt ! (que du contraire)

 

Cela va t’obliger à : « voir le monde sans concession » 

La nomination de ta différence et l’écriture de ton auto-listing de reconnaissance et de validation personnelle te feront alors apparaître de manière plus claire CE QUI est décalé entre le monde et toi.

Tu vas pouvoir valider plus « froidement » les incohérence entre « ce qui est attendu » par le monde et ce que tu n’as jamais pu vraiment comprendre… ni accepter, soyons clair.

Alors,

  • Oui c’est fastidieux
  • Oui c’est long et difficile
  • Non ce n’est pas de tout repos et cela se fait TOUS les jours, à chaque instant

Il en va d’un nouveau pacte signé avec toi-même dont les clauses seraient un peu les suivantes :

(en tout cas, c’est ce formulaire là que j’ai utilisé)

« A partir d’aujourd’hui …. Et jusqu’à ce que la mort me sépare de vous, je m’engage à ne plus jamais négliger ce qui est important pour moi, et ce, dans toutes les sphères de ma vie : privée, santé, pro, intérieure, esprit, humour, lubies … TOUT. Ce n’est pas parce que je ne suis pas d’accord avec le monde et que je suis seul-e (impression d’ailleurs) que J’AI TORT ! »

J’insiste lourdement sur ce point essentiel de prise de conscience continue. 

C’est la partie la plus ardue d’un lancement « seul-e » dans une quelconque activité et ton unique chance de réussite. (encore là, faut s’entendre sur ce que l’on y place) Tu peux postposer énormément de choses mais pas celle-là !

 

Pourquoi VOIR ses différences ?

Je glisse à présent dans la signification plus profonde et je nomme à présent ces différences : SINGULARITES ! Même si tu te rends compte (notamment grâce à ce magnifique blog de « vivre avec un zèbre » 😎 ) que tu n’es pas/plus le seul à partager un fonctionnement tel qu’il est décrit en ce lieu, il n’en reste pas moins que c’est à A PARTIR de tes « singularités » de fonctionnement que tu vas donner naissance à ton projet de vie.

Et ce n’est pas une mince affaire !

 

Si « voir et reconnaître » est la 1ère étape, « l’expression et l’affirmation » sera la suivante !

 

Je ne vais pas dire, à ce stade, que tu dois être fier-e ce que tu es … c’est trop tôt et ce serait illusoire à mon sens de l’évoquer maintenant. On peut et on va démarrer son projet sans être certain-e de la justesse/qualité/efficacité de ce que l’on fait.

De plus, c’est l’UNIQUE réponse à la question de l’ENNUI (l’ennemi du mulitpote). Comment s’ennuyer si tu acceptes de faire évoluer ton activité comme TOI-MEME ?

Oui, tu rencontreras évidemment des phases d’ennui mais il n’aura plus du tout cette traîne d’insurmontable dès lors qu’il ne sera plus SUBI comme « cause extérieure ».

Mais, et c’est ce que j’ai expérimenté longtemps, ne pas être « qui on est » en profondeur ou négliger nos singularités dans notre « métier » (surtout en tant qu’entrepreneur) équivaut à une mort cérébrale ou un voyage extrêmement frustrant. Le doute et les remises en question, qui font parties de notre package naturel, prennent alors une place trop importante et l’énergie utilisée pour les combattre colossale. La créativité en prend alors un sacré coup et par manque de recul, tu te sabotes !

 

Nous ne pouvons attaquer notre saboteur intérieur de face, JAMAIS ! Le sabotage est la conséquence d’une non-écoute et donc un non respect d’une partie de nous et non la cause directe de nos échecs. 

 

Je t’encourage à relire cette phrase. Elle n’est pas écrite à la légère. C’est le point de départ de TOUT mon projet. Tout a démarré pour moi par l’observation douloureuse des mes sabotages à répétition. C’est LUI, le saboteur, dont je voulais me débarrasser et je l’ai traqué comme une morte de faim pendant de trèèèès loooongs mois avant de comprendre que je prenais le problème à l’envers.

Je me suis attaquée donc, en 1er lieu, comme on me l’avait appris, au « problème » ressenti et non à ses causes. Normal évidemment et nous le faisons tous. Cependant, c’est du jour où j’ai enfin percuté que je balayais les abeilles mais que je laissais le pot de miel ouvert que j’ai pu enfin commencer le changement de cap; direction le centre de la terre.

Et le projet s’est construit, au départ sur des phases intenses d’observation, confrontation,  déconstruction et reprogrammation.

Le temps devient un allié, même s’il a une sale tête quand même (surtout le lundi matin). Tout ce qui te pousse à vouloir l’accélérer est bien souvent de la fuite … et j’y reviendrai certainement parce que c’est un sujet très important. Délicat mais commun à de nombreux multipotes : la difficile inscription dans ce temps…

 

Voilà en gros pour le bilan de mes 2 premières années de « multipotentielle avertie junior » !

Je n’ai, dans l’absolu, fait QUE cela … Fouiner, ressentir, confronter, remettre en cause, en question, ressentir, analyser, re-confronter, refuser aussi, et enfin admettre ceci :

Je ne me changerai pas … jamais; alors pourquoi ne pas décider de faire avec ?

 

Respecter la maturation : deuxième leçon tirée

« On sur-estime toujours ce que l’on peut faire sur une année et on sous-estime ce que l’on peut faire sur 5 ans ».

Phrase citée par mon mentor de cœur (Martin Latulippe), que je comprenais évidemment avec la tête et que je suis en train d’expérimenter.

A nouveau d’une logique implacable, mais on a tendance à ne pas vouloir vraiment le vivre ou ne pas se laisser y croire.

Imagine bien que si tu décides de réellement vous respecter : toi et tes singularités, et cela totalement parce que tu as compris que les compromis sont devenus impossibles pour ce que tu veux vivre, il va falloir prendre en compte que TOUTE TA VIE, tu as appris à ne pas utiliser ce qui te constituait ! Alors, à part les tours de magie, il est IMPOSSIBLE de passer du point mort en 5ème ! La volonté seule ne suffit pas … jamais !

Cela n’est en aucun cas « maîtrisable » ou « contrôlable ». C’est comme l’histoire du saboteur, partir bille en tête avec des objectifs aussi, SMART* soient-ils mais sans SE RESPECTER, est de la vaste connerie. C’est la sauce sans la viande. Le projet se construit sur une reprogrammation et c’est PENDANT ce processus que tu agis aussi, en même temps.

Je pourrais aller jusqu’à dire que le projet se crée parce que tu LE crées de toutes pièces en te resetant par rapport à toutes tes croyances.

Ton projet EST ta transformation.

*Objectifs Spécifique, Mesurable, accessible, réaliste, temporel

 

Comment négocier avec la PEUR ?

En l’attendant, en l’affrontant, en en faisant un challenge. L’angoisse est une peur sans objet. Lorsque tu décides de te lancer dans TON projet, l’angoisse s’estompe parce que l’objet existe. Les peurs sont évidemment présentes (et tant mieux) mais si tu ressens de l’angoisse, c’est que tu n’es pas au clair avec toi-même. Ce sont des indicateurs et le jour où l’on comprend, à force, que, même si elles ne sont pas agréables à ressentir, elles sont « nos amies », en tant qu’éclaireuses, OUFFF  …. Là, on progresse, on est sur le bon chemin.

 

Et du côté clair de la force … qu’est ce qui se passe ?

Oui, là, je m’en rends bien compte, je t’ai brossé le tableau côté « darkounet » maiiiiiiis, et cela fait évidemment partie de mes propres accords internes, ne rien voiler de ce qui se passe réellement dans mon laboratoire expérimental…. C’est le seul auquel j’offre TOUT mon crédit.

J’ai tellement cherché ce que tu cherches peut-être en ce moment même, en faisant TOUTES les « erreurs » possibles du « ohhhh ça brille, j’y vais » au  » ça paraît joli, j’y vais », que je ne peux pas traverser cette phase de transmission en négligeant cette vérité. Remarque soit dit en passant, ce ne sont pas des erreurs au départ… Elles le deviennent par contre quand on le sait et qu’on re-commence quand même  😉 

Donc, revenons au pouvoir de la force maintenant….

Je vais démarrer cette partie évidemment plus « sympa » en te brossant les quelques points essentiels à avoir en tête pour faire passer un « rêve un peu flou » dans du concret.

 

Doit-on connaître la fin, la finalité pour se lancer ???

Essaye de répondre à cette question en commençant et je te fiche mon billet que, dans 5 ans, t’auras toujours pas démarré !

C’est le plus grrrroooosss piège rencontré à mes débuts. A écrire rageusement sur des feuilles, post-its, cahiers, evernote, bloc note, classeurs. A vouloir terminer les peintures et le choix des rideaux, alors que je n’avais même pas monter un seul mur. A me laisser tenter par la « formation » qui me manque parce que mon cerveau désire surtout FUIR !

Tu ne peux pas et ne pourras jamais lancé un quelconque projet (concret) si tu n’acceptes pas qu’il se construira en même temps que toi. Non, tu ne dois pas connaître la fin, surtout pas même, sinon, à quoi bon commencer ?!

 

J’ai trop d’idées et je ne sais pas par où commencer

A y est, c’est parti mais partir de quoi, par où et je commence par quoi au fait ?

C’est extrêmement compliqué et d’ailleurs cela fait partie des questions qui ne sont pas soulevées une seule fois mais bien régulièrement, pendant les passages d’un escalier au pallier.

 

Point essentiel : on sépare 2 choses essentielles : le projet et ce que je nomme la projection

Particulièrement multipote cette difficulté !

  • Pour imager, le projet serait plutôt le cerveau gauche. Il est concret, morcelé, par petites touches. Il est dans l’action. Ce sont plein de tâches, pendant lesquelles tu vas devoir apprendre à mettre tes arborescences en veilleuse (non, pas une mince affaire mais c’est comme ça qu’on apprend et il n’y a pas de raccourcis).
  • La projection, ce serait plutôt le cerveau droit (réducteur mais c’est pour illustrer). C’est ton rêve, tes rêves, tes messages, tes fantasmes, ta créativité, ce qui t’anime, te rend vivant. C’est ton pourquoi, ta motivation. Pas de limites à ces projection !

 

Peut-on mélanger les 2 ?

Les 2 font partie du même cerveau MAIS, au plus tu auras en tête que tu vas morceler avec un temps pour chaque, au moins tu t’embrouilleras avec des mélanges de genre qui ne vont que te faire douter mais de manière stérile.

 

Comment organise-t-on cela ?

Comme tout le reste : compréhension de cette séparation, observation de tes rythmes à toi et application de plus en plus rigoureuse en respect de ton horloge interne.

Oui, important à soulever ici : toutes les théories existent, des outils, des méthodes MAIS important de « créer » et tester la sienne pour vivre au plus près de son propre fonctionnement. On le découvre en le faisant… une fois de plus. Je n’ai découvert aucune autre méthode fiable.. Que la mienne (celle que j’ai « inventée » pour moi).

 

Concrètement ça donne quoi ?

Selon mon expérience, je me suis rendue compte que le matin (et pourtant, je ne pensais pas être du matin), au réveil, les mots arrivaient de manière fluide et sans trop de difficultés. J’ai donc commencé à écrire le matin. Dans mon « journal de bord » pour libérer ce qui était né en tant qu’idées et même ressentis et humeurs. C’en est devenu un rituel. Ensuite, j’ai aussi compris qu’en début d’après-midi, bonne à rien au niveau concret. Cela m’arrivait de passer 2 h devant l’ordi en espérant faire des choses et que, de zapping en zapping, ma fatigue augmentait mais mon énervement aussi.

J’ai également appris, alors que je suis une acharnée un tantinet têtue, que je pouvais m’arrêter de focaliser sur mon taf et, m’allonger en rêvassant et que les idées se mettaient en place de manière bien plus fulgurantes. Les évidences et les liens se tissaient entre eux lorsque mon cerveau était occupé « à autre chose ». J’ai aussi trouvé les moments où mon attention était avide de connaissance et d’inspiration; temps pendant lesquels je lisais, regardais des vidéos, conférences, des infos sur le net.

Cela ne s’est fait que dans le temps, trop conditionnée au départ par mes habitudes, idées reçues et croyances. Mon acharnement m’a amené à comprendre que je faisais fausse route, ou tout du moins, que je faisais les choses avec beaucoup plus d’effort qu’il n’en fallait.

Lorsque j’ai peu à peu testé en acceptant de m’écouter, j’ai compris que cela fonctionnait bien mieux. J’ai tout doucement CRU en cela (par la preuve vécue) et lâché aussi progressivement mes anciens schémas.

Je ne crois QUE ce que j’expérimente. Je dirais, de manière plus générale que nous, multipotes, sommes vraiment des autodidactes en puissance. Avide de validation … personnelle.

Non par un scepticisme naturel (celui-ci étant plutôt de l’ordre du jugement), mais bien parce qu’avec cette vision « globale » sur plusieurs registres simultanément, nous avons besoin de balayer tous les angles où la poussière se dépose. Cela nous donne l’impression bien souvent d’être lent pour certains « concepts » mais ils seront étudiés plus en profondeur.

Le savoir et l’admettre te permettra d’accepter tes propres mécanismes d’apprentissage, en déposant peu à peu la culpabilité (comparative) par rapport à d’autres fonctionnements.

(ps : inutile de te confirmer que l’enseignement classique est à l’opposé de cela).

 

Je re-commence .. Concrètement ça donne quoi ?

Je viens de te faire la démonstration (je construis mon article comme cela vient) qu’un concept « vécu » intérieurement est beaucoup plus qu’un concept plaqué, il est décrit parce que ressenti comme étant ce qui correspond totalement à une manière naturelle de fonctionner.

La base de toute création de projet commence par un rêve ! Si tu n’es pas « habité » par un élan qui t’est propre et profond; important voire essentiel, cela sera toujours du « plaqué » et tu t’essouffleras très vite … ou t’ennuieras avant d’abandonner.

Apprends à faire fi de tes croyances … toutes et accepte de te mettre en « mode débutant », comme si tu découvrais le monde. Toutes tes connaissances, voire compétences ne sont pas utiles pour commencer. Elles vont plus t’embrouiller qu’autre chose.

Repars de l’essentiel : ce qui vibre à l’intérieur et observe ce qui gronde; ce qui ne s’éteint jamais et relie ce qui a toujours existé en toi.

  • Observe aussi tout ce qui t’agace et demande toi si ce n’est pas parce que tu te fais violence intérieurement.
  • Observe tes rythmes
  • Observe tes fondamentaux : ce qui t’attire, ce qui te met en extase, ce qui t’allume, ce qui te fait voyager.
  • Observe ce que tu admires chez d’autres : des mentors, des personnes inspirantes, tes héros..
  • Joue à faire des liens. Cherche à relier cela. Cela te parle de tes valeurs. Les listes ici sont recommandées, mais pas les tiennes (sinon tu vas t’enfermer ou te juger). Liste les films, les livres, les scènes qui t’ont marqué au travers des âges.

 

Tu vas habituer ton cerveau à chercher certaines choses et il va le faire.

 

Important pour cette phase (qui ne s’arrête jamais) : ne contraint rien. Ne contrôle pas.

C’est du « rêve éveillé ». Tu n’en feras rien de concret dans la matière. Ce sont les traductions symboliques de ce qui est important pour toi. Si tu tentes de transformer concrètement cette énergie, tu te perdras. Au mieux, tu chopperas un fil et tu vas tellement tirer dessus que tu ne feras qu’emmêler la pelote. C’est de la nourriture pour l’âme de ton projet…

J’ai très longtemps confondu cette « activité » avec mon projet. Je me suis fait tellement peur que je n’ai jamais réussi à dépasser les premiers obstacles (je voyais trooooop grand). J’ai re-commencé plusieurs fois et tout ce que j’y ai laissé, c’est du temps et de la fatigue. Cela s’appelle l’idéalisme, l’utopie, le fantasme, l’absolu… Ce n’est pas présent pour être utilisé comme projet mais est le support, l’essence pour les projections.

C’est ce qui va alimenter par contre le cœur que tu vas mettre dans ton PROJET. Tu dois rêver plus grand pour t’inspirer et passer au-delà de tes peurs et de ta propre personne. En te permettant (peut-être à nouveau) de rêver, tu vas aussi voir apparaître ce qui existe déjà depuis toujours en toi et décrypter aussi ton « message » au monde.

 

Les arborescences ?

Tu sais … cette chose très sympa mais qui devient très vite le pire ennemi d’un passage concret à l’action. Et bien, autorise-les pour le rêve. Laisse partir tes associations naturelles sans les contraindre non plus. Note tes « illuminations » et/ou tes évidences mais, je dirais, presque en écriture automatique, dans un carnet de bord « spécial » arborescence.

Note les si tu désires te rassurer mais ne relis pas tes notes de suite. Laisse faire et prend du plaisir à le faire. Laisse toi peu à peu des libertés et de la spontanéïté dans ce « jeu là ». Dessine, peins, illustre, colle …

Peu importe, à partir du moment où tu laisses agir.

Cela va laisser entrer de l’oxygène dans ton système et ton cerveau, notamment ce qui n’est pas conscient, va ouvrir les vannes et créer des liens sans que tu ne contrôles.

Peu à peu, tu te rendras compte (mais pas au début hein) qu’il va prendre un rythme naturel que tu vas pouvoir observer enfin. En lui lâchant la bride, il va s’ébrouer et trouver son rythme.

C’est parce que nous le contraignons qu’il dysfonctionne. Fais lui confiance et, en observant qu’un rythme va apparaître, tu auras expérimenté : cercle vertueux, t’es pas toute seule à bord.

Le « mental qui force » va peu à peu diminuer son pouvoir aussi.

 

Et pour mon projet concret alors ? Je commence quand ?

Je dirais que si tu relis ce qui a été écrit jusque là et que tu mets cela en place (à ta manière), tu l’as déjà commencé !

 

Le secret est de démarrer par soi, pour soi.

Le reste est de l’illusion.

En comprenant intimement ce qui se transforme, ce que tu sais déjà s’exprimera différemment et, en même temps, tu seras prêt à l’entendre.

Aujourd’hui, si tu cherches avidement mais sans trouver ou sans oser démarrer, c’est que tu ne te fais pas confiance.

Pour se faire confiance, il est nécessaire d’expérimenter car seul-e cette décision t’apportera TES réponses.

C’est ce que j’ai commencé à faire en 2016.

En ce jour, mon passé est passé, mon futur n’est pas encore né et mon présent se découpe, minutes après minutes à traduire, goûter, jouer, entendre, confronter, accompagner, et transmettre, non ce que je sais mais ce que j’ai expérimenté au travers de ce que je SUIS.  Et, inversement, j’ai compris qui j’étais en osant me confronter dans le concret, au travers des liens créés avec « l’autre ». Une fois de plus, je cite une de mes phrases qui s’est imprimée il y a belle lurette* 

La fonction crée l’organe – Lamarck 

 

*Haha, il n’est jamais trop tard pour s’instruire .. « belle lurette » : « Cette expression est apparue en 1877. En fait, le mot lurette n’existe pas, il s’agit d’un mix entre belle et heurette signifiant une petite heure. Le mot belle amplifie largement cette durée indiquant ainsi un temps d’attente plus long. »

 

Dans le concret concret (pour démystifier l’ampleur de la tâche) : j’ai observé que, depuis toujours, j’aimais faire du lien. Tendance à écouter, chercher des solutions, essayé de guérir, d’aider l’autre, de traduire, de comprendre, de changer d’angles, de transmettre, de créer. J’ai observé que « l’autre » réagissait, que cela lui faisait du bien lorsque je prenais du temps avec lui. J’ai alors observé aussi que cela me faisait du bien de faire du bien et que ce moment de « communion » était mon Graal…. Aujourd’hui, mon projet se décline avec tous ces éléments là. Je le fais avec ce que j’ai compris de tous les obstacles passés, de toutes mes blessures, mes failles, mes incompréhensions, mon histoire, les accidents de parcours, les douleurs, les deuils aussi … J’apporte MON EXPERIENCE à celui qui cherche le lien au travers du regard bienveillant d’un paire pour se comprendre mieux.

Mon message pour toi : tu n’as rien à ajouter à ce que tu es en ce jour .. Mais peut-être à accepter que ce que tu es a de la valeur et que d’autres en auraient bien besoin.

 

Projet 2019 :

Continuer à accompagner individuellement & passer aussi, comme tu as peut-être pu le lire ici , à du partage plus collectif sous forme d’ateliers en ligne. Je ne sais pas quand les ateliers seront prêts, ni comment (bah ouais, tout est nouveau donc, je travaille sur la forme la plus sympa pour toi)

 

Et toi ? 

Je t’encourage à commenter ci-dessous et me partager tes difficultés et/ou sur quoi tu butes le plus. (Me donnera des pistes pour l’écriture en cours des dits ateliers).

 

 

 

je te souhaite une année 2019 à la hauteur de tes rêves !!

 

Multipotentiellement,

Lara