Comment ne pas retomber dans le piège tendu par notre nature ?

 

Qui, comme chacun le sait, revient toujours au galop  🙂 ?

Moi qui avais espéré y échapper, cette fois, j’y retombe, cette fois encore.

 

L’exigence !

 

J’avais lu, il y a peu, dans une vidéo de cette chère Isabelle Padovani dont j’apprécie le discours, ce phénomène très bien expliqué du piège de l’exigence et je me suis dit « bon sang, mais c’est bien sur », soyons vigilant. Et puis, au fil du temps, je l’ai à nouveau oublié et BAM (oui, j’aime les effets scripturo-sonores) cela ne loupe pas, à chaque nouveau cap testé, à chaque palier, je chute.

Je parle ici de l’exigence piégeuse de l’après « prise de conscience » ou décision interne de « changement ». En d’autres termes, en haut des montagnes russes, juste avant la descente…

J’évoque le risque accru de glisser d’une action concrète dûment effectuée après moultes réflexions et le retour de bâton en pleine tête, (à l’arrière du crâne en général, lorsque la vigilance baisse) lorsque le « but » est atteint.

Concrètement et pour raccrocher mon actualité. Semaine dernière, j’ose lancer officiellement un bourgeon multi nouveau dans mon activité déjà en place (thérapeute multi si tu débarques), pas peu fière d’oser braver cette croyance bien ancrée en moi qu’on ne peut être « crédible » si nous courrons plusieurs lièvres à le fois, et (mon dieu qu’elle est longue cette phrase ..), quelques jours à peine cet exploit accompli, baisse d’humeur de manière soudaine et catastrophique !

Sans prévenir, sans élément précis déclencheur, de gros nuages noirs s’amoncellent dans mon esprit et un « mais qu’est-ce que tu t’imaginais » rapplique et me plaque au sol ! WTF ?

Le cerveau s’emballe, à son habitude, en listant TOUT ce qui fonctionne, dans l’espoir fou de me rassurer. Rien n’y fait, l’humeur se noircit plus encore … Ma vieille amie la PEUR refait son apparition, délaissée ces dernières semaines, tant j’étais concentrée sur une idée du « bonheur » que je touchais délicieusement du doigt.

 

Que s’est-il passé ?

Merde …. J’ai oublié ma leçon de vie. A chaque mouvement positif d’accélération, ne JAMAIS négliger la force du frein qui agit, à l’opposé, simultanément ! (expliqué en détail ici, mais lis le après la tartine présente  🙂 )

Voilà à quoi me servent mes connaissances théoriques du psychisme humain (enfin une toute petite partie) ! A me planter une nouvelle fois par négligence et abus de plaisir ?! (avec derrière , Caliméro qui se réveille .. « mais n’y ai-je pas droit à la fin … bouhhhhh »)

Pour illustrer d’une autre manière, nous fonctionnons en dualité. Pour avancer, nous nous devons de respecter une progression qui n’est pas linéaire. Nous ne pouvons vivre QUE dans la lumière. Nous ne la voyons plus s’il n’y a pas l’ombre. Lorsque nous gravissons une montagne, nous devons faire des paliers, voire re-descendre parfois pour mieux poursuivre.

Bassinés de toute part par cette « omission » du fonctionnement humain, les « up and down » peuvent en être douloureusement accentués. Si tu es adeptes (comme de trèèèèès nombreux multpotes) de développement personnel, tu y liras à foison le fameux « félicite-toi » à chaque petit pas effectué en direction de tes « objectifs » n’est-ce pas ? Mais où liras-tu qu’il est beaucoup plus judicieux de savoir que c’est LA, juste après, que t’est tendu le plus gros piège ?

 

C’est à cet endroit qu’une pancarte énorme devrait être placée avec un « sois vigilant, c’est maintenant que c’est dur » !

 

Cela, selon moi, fait partie de ce qui pêche dans TOUTE notre société, qui a décidé de ne pas VOIR notre réalité d’être humain avec sa dualité et sa date de péremption ! Je sais, je plonge profond et large mais, force est de constater que tout est toujours vu en « tout noir » ou « tout blanc » (majorité/opposition, couché le bébé sur le dos / sur le ventre, lecture globale/syllabique etc etc etc etc etc etc.

Et ceux qui vont à « contre courant »* sont généralement taxés de « sceptiques » ou de « perpétuels pessimistes ». Or, il y a une nuance de taille entre « tirer vers le bas » par esprit de contradiction et « être éveillé » et vigilant à respecter notre nature humaine. Avancer avec un cache sur l’œil (n’est-ce pas ..), une œillère, peut-être confortable pour ne pas se confronter à notre finitude maiiiiiis quels dégâts dans cet aveuglement; c’est comme si nous ne marchions que sur une seule patte, et à reculons !

Donc, pour remonter en surface, ce que je couche sur papier en ce samedi matin (ouais … c’est dire qu’il fallait que ça sorte pour que j’écrive un samedi matin) est une « leçon de vie » (la mienne évidemment) et non de la théorie conceptuelle.

Pour tout ce qui est entrepris, en terme de projet, l’avancée la plus difficile mais la plus adéquate pour progresser avec MOINS de douleurs se niche dans cette « vigilance » juste après l’atteinte d’un pic !

 

*Ceux qui sortent de ce débat blanc/noir pour dire « hey les gars, mais vos 2 points de référence ne sont en rien la racine du mal mais ses enfants…

 

Pourquoi est-ce si important pour nous : « êtres multipotentiels » ?

Et bien, je dirais que nous sommes des êtres HYPER tendus .. Vers un « ailleurs à atteindre ». Je dis NOUS, non pour généraliser et réduire ou enfermer, mais bien plutôt par observation (participative et inclusive) en séance d’accompagnement.

Je parle autant de manière privée et personnelle car je dépasse aussi (dans mon projet de « vivre avec un zèbre ») les « séparations » attendues et imposées par le « corps professoral », qu’en tant que psychothérapeute n’accompagnant quasiment que des « profils atypiques ». Cela fait d’ailleurs partie intégrante de ce projet personnel : comprendre par le vécu et l’analyse (et inversement) ce qui se raconte sous tous ces termes sur – employés qui cachent plutôt qu’ils n’éclairent.

Ce qui nous différencie des « autres » se loge dans l’œillère ! Ca, je pense pouvoir le confirmer de plus en plus. Cela rejoint LE livre HYPER éclairant pour moi (« Les « surdoués » et les autres » – Pensez l’écart » – C. Tinocco) qui le développe de manière assez fouillée. Nous pouvons l’observer pour un multipote, par les 2 côtés de la force  :

l’impossibilité de ne pas VOIR versus la possibilité de TOUT voir.

 

Nous évoquons souvent l’INTENSITE de vécu d’un multi, au travers de son prisme d’HYPER (sensibilité, captation, émotivité parfois, vigilance etc). Est-ce la cause ou la conséquence, peu importe. Quoi qu’il en soit, ce qui est vécu est « sans filtres » ou du moins, moins filtré que chez les « typiques ». Ce qui rend plus « fragiles » certaines étapes d’un projet à construire, tant la vision de l’immensité des possibilités est « vertigineuse » (adjectif maintes fois utilisées par les auteurs et qui résonnent parfaitement en moi).

Notre ami multi se coltine donc,  pour toute création de projet, non à la difficulté de trouver des idées ou des faisabilités, mais l’immense tâche de déblayer la TONNE d’infos et de leurs milliards de combinaisons possible. Ouaich ….

Et là dedans, va tenter de « contrôler » les émotions !! C’est extrêmement complexes et « ingérables » d’aller planter son chou lorsqu’on le plante à la mode…  « typique » lorsqu’on ne l’est pas ! Et qui dit :

« Alors loulou, tu vas nous fixer des objectifs «  »élégants » (SMART), mettre en place des stratégies marketing et actionner tes petits neurones pour nous pondre un joli business plan qui tienne la route, tu as 4 heures. Okayyyy ? »

Réponse intérieure du « Loulou » :  » ……………….. (3 min).

Conclusion :  « A quoi ça sert au final … mon projet ? »

Suivi de .. PANIQUE !!

A l’étape suivante, Mister costard de rajouter : « bon Loulou, n’oublie pas de bien te féliciter du cap franchi ! C’est supra important. Tu te pètes une boutanche, tu vas t’acheter cette belle paire de pompes ou tu vas te faire une toile et un resto aux chandelles mais surtout, tu marques le coup ! »

Et Loulou d’y aller bon train, trop heureux d’avoir fait plaisir à quelqu’un et/ou d’être « quelqu’un ». Ouais, il a l’air heureux mister Costard. Donc, on va se détendre. Et là …. PATATRA (comme la girafe de Laura laune)

Plus rien ne fonctionne. Loulou est perdu. Il doit TOUT re-commencer de zéro. Il en perd le sommeil.

Il s’en veut de s’être félicité … alors qu’il aperçoit l’immensité de ce qui lui reste à accomplir, l’inutilité de sa boutanche vide et le bruit des bisons intracrânien qui la lui rappelle.

Il passe du rouge au noir…

Il est décidément infoutu de faire quoi que ce soit, les « autres » avaient raison.

Il n’est pas fait pour ça.

 

Comment procéder* alors ??

Est-il seulement possible de « créer » un projet pour un multi ?

Il ne changera pas, qu’on se le dise, même en se lobotomisant ! Il peut faire des annnnnééééeeees de développement perso, s’inviter auprès de tous les grands conférenciers du monde, les leaders internationaux, faire 4 masters et parler 12 langues couramment dont le sanskrit … Il sera toujours dans ce fonctionnement là !

*(hmmmm intéressant ce mot …)

 

C’est fichu alors ?

Ben ouais.

Bonne journée à toi …

 

 

Haha, je ris toute seule.

T’es encore là ?

Allez, on continue dans ce cas.

Et bien, si tu as bien tout suivi ma plongée en enfer(mement), tu dois être, la bave aux lèvres, à te dire « bon ??? Assez tourné autour du pot (Rmq lue sur un commentaire sous une de mes vidéos youtube 😉 ) Tu la craches ta valda ?

Le projet, TOUT projet, ne PEUT être vu par la fin pour un multi !

Il ne doit pas être accroché aux résultats ni à partir de la finalité MAIS bien SUR le « message » !

Oui, c’est un peu la suite du (projet/projection) de l’article précédent …J’ai pas l’air, mais il y a de la suite dans mes idées 😉 

Le message est présent dessous. Il peut-être impalpable, prendre des formes différentes, des couleurs variées selon les moments….

Cela répond déjà, de manière puissante, à la question qui fait suer un HYPER :  « pourquoi choisir » ? (choisir = renoncement/finalité/fin… impuissance … à quoi bon ?)

Le message que tu portes en toi (ok, là, t’as compris, c’est le taf qu’il te reste à faire 😉 … pour toute ta vie !) EST ton projet. Pour la simple raison que cela existe et existera toujours en toi, que la forme peut changer et OUF, elle changera je te le confirme. Oui, tu vas pouvoir faire évoluer ton projet chaque jour si tu le désires. La matière n’est pas dans la structure de ton entreprise mais bien dans tes cellules et au travers de ton/tes expériences.

 

Ce message est l’âme du projet et il est propre au multi qui le porte !

(ça marche dans l’autre sens aussi)

 Ce message est l’âme du multi, porteur du projet qui lui est propre

 

Je sais que mes mots, à ce stade, ne te seront peut-être pas « accessibles » (dans le concret bien sur) en ce jour .. Mais ce n’est pas pour toi que je les écris, mais pour moi. Parce qu’il est là « mon message », celui qui me porte. Si je devais le décrire à cette heure, ce serait : traduction par confrontation & livraison au monde (toi en l’occurrence ou pas, si cela ne te parle pas), parce que cela pousse de l’intérieur (mon ressenti) et parce que je fais ce que je dis (ça, c’est mon challenge).

En gros, en t’écrivant, je mets dans le concret ce que je vis à l’intérieur.

 

Cela pourrait passer pour de l’arrogance, de l’égo-isme.centrisme ou toute autre -isme, mais en fait, c’est la seule action concrète vers l’extérieur, selon ma sensibilité, que nous ayons en notre pouvoir de faire.

 

De partager notre expérience à d’autres. Ni plus, ni moins. (et c’est déjà énorme !)

Il s’en va d’une « autorisation » on ne peut plus intime pour s’octroyer ce droit accessible à tous.

Le reste ne nous appartient pas.

En le faisant par contre, tu libères ce que tu as de plus précieux, dans son impeccable imperfection Humaine et, tu libères, outre toi-même, en 2ème effet kiss cool, celui ou celle qui cherche « tes solutions ». Tu ne le fais pas pour cela (sinon pression) mais c’est ce qui arrive quand tu le fais en cohérence, authenticité et justesse, c’est-à-dire honnêteté personnelle !

En poursuivant ce cheminement, et pour revenir au début (et au milieu), « l’exigence » est le retour à zéro de Loulou; en tout cas « sa réalité ressentie » parce qu’il ne SE comprend pas dans ce monde.

Loulou a tenté de répondre aux « conseils » de Mister Costard qui, lui, a décrit ce qui fonctionne pour lui !

Loulou a échoué.

Non, évidemment, par manque de capacité ou d’intelligence, ou d’autre chose … mais bien parce que Mister Costard parle en français et Loulou en Sanskrit !

Si je reviens à mon ressenti personnel de « nuages noirs » juste après le plaisir octroyé d’une étape franchie dans mon projet, le gouffre du « je suis arrivée » (tellement j’en ai fait sauter des verrous pour oser) est venu « heureusement » me rappeler à l’ordre du « n’oublie pas que c’est une étape et que le message a besoin de continuer à te faire vivre et exister ».

Cette mise en garde, que j’aurais interprétée autrement il y a encore quelques temps en arrière, avec le manuel reçu le jour de ma naissance : « Mœurs, coutumes et croyances de Mister Costard » est, à présent, traduit au préalable dans ma langue de multi Hyper qui choisit de délivrer SON message, envers et contre tous s’il le faut, mais parce qu’il fait sens à l’existence que j’ai enfin choisi d’honorer dans toutes ses facettes.

Etre exigeant requiert donc d’être attentif à cette subtilité fondamentale : sur quoi être exigeant ?

L’être sur une finalité, un résultat, comme le monde nous l’enseigne est un leurre; l’être sur la poursuite incessante de sens, transmettre et partager ce qui vibre en nous à chaque instant est infini et nous fait Humainement Vivant.

 

Moralité de l’histoire :

En langage Mister Costard : « sois le meilleur et pète les scores Loulou et tu feras partie de MON équipe »

En langage Multi : « Sois à l’écoute et au plus juste de ce qui t’anime et tu feras partie de TON équipe »

 

Donc, pour finir, illustrer au mieux et me relier à toi je l’espère : mon message au monde est :

« N’aie de cesse de te connaître, de faire la part des choses entre tes croyances (conditionnement reçu par la place qui t’était prévue par les tiens) et ton propre message pour le délivrer au monde et faire ta part. Tu ne sais pas qui cela impactera mais sois certain-e que tu auras fait le max pour traverser en vous respectant : toi et la vie dont tu as la chance de pouvoir jouir. »

 

 

Alors ? Quel est ton message au monde ami ?

Si tu as besoin d’aide pour l’éclaircir, l’éclairer

Faire la part des choses en toi 

Bosser sur ton projet, ton message

Parce que tu ne t’en sors pas,

Nous pouvons cheminer ensemble !

Fais-moi un signe, nous en parlerons !

« Discutons-en »