Dégustation d’un Médiocre Grand Cru

Un sentiment m’habite depuis bien longtemps (pour ne pas dire toujours) et il est le ferment du projet que nous poursuivons actuellement Lara et moi.
Je suis un médiocre. Je ne suis pas un idiot ou un « moyen ». Non, un médiocre.
Pourquoi suis-je un médiocre ? D’où me vient ce sentiment ?
Si je veux expliquer cela, je dois parler du sens des mots. De MON sens des mots.

 

Une reconnaissance.

Le premier mot que je dois définir est reconnaissance.
La connaissance, je connais. J’y nage dedans tous les jours mais quand je l’associe à son préfixe RE alors là, la mer s’assèche aussitôt pour ne laisser qu’une amertume sur la langue… de sable.

Un multipotentiel ne connaît pas la reconnaissance. Pire on la lui interdit. C’est le noyau de sa médiocrité.
A mon avis, un multipotentiel naît 2 fois.
La première vient comme tout le monde dans un « poussez fort madame ! »
=> Il est mignon, le bébé !
=> Il est malin, le gamin !
Maman connaît bien son enfant.

Puis vient sa multipotentialité. Il s’ennuie à l’école, il fait des 20 en Maths et des bulles en Français (tu peux remplacer Maths et Français par les matières qui te correspondent), solitaire, passionné, entouré mais sauvage… tu sais bien.

Maman connaît bien son enfant… mais dans sa normalité.
– Oui, il est un peu plus comme ci ou comme cela mais qui ne l’est pas ?
– Oui, il a des idées plein la tête mais qui n’en a pas ?
– Oui, il ne sait pas quel métier choisir mais il fera des études pour trouver sa vocation !
– Oui, il ne reste pas longtemps dans un boulot mais les temps sont comme ça !
– Oui, il ne gagne pas sa vie mais qui ne galère pas ?
– …

Maman ne veut pas reconnaître son zèbre.
Si tu me demandes pourquoi, je serais bien incapable de te répondre mais ce que je sais, c’est que ma médiocrité passe par là. Un zèbre REnaît au monde et il veut que le monde le REconnaisse !
Parenthèse : Depuis l’âge de 12 ans, je suis fan de Téléphone (le groupe, hein pas l’objet : « Non mais Allo Quoi ! ») et je le suis toujours; alors afin d’illustrer mes propos et mettre un peu de Rock dans ta caboche, écoute les paroles de cette chanson : Pourquoi n’essaies-tu pas ?

 

 

Ce manque de reconnaissance se poursuit au fil du temps : dans tes amitiés, dans tes relations, dans ton boulot et au final dans ta vie toute entière. Comme dans la chanson, j’ai bien essayé de « naître » encore une fois, mais quand je m’en ouvre aux autres, on ne comprend pas le sens de ma demande et on confond cette reconnaissance avec une forme de célébrité. Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre de la célébrité ? Je veux pas être connu comme une star mais reconnu (être vu) comme chez les Na’vi d’Avatars : « Je te vois ».

Image mixée entre thierry et avatar

 

Est-ce que le monde entier est alors responsable ?
Est-il responsable de cette médiocrité qui m’oppresse et me torture comme un slip trop court ?
Non bien sûr. L’explication est bien plus complexe que cela.
Alors prends toi un café, un verre de vin ou un coup de poing dans le nez mais garde les yeux ouverts !

 

Une réussite.

La réussite est après la reconnaissance, le deuxième check-point manqué qui conduit inexorablement à la médiocrité.

Alors là aussi, il faut caractériser ce mot.
Quand je parle de réussir, que le mot sorte de ma bouche avec le sens de s’accomplir, d’aller jusqu’au bout, nos contemporains comprennent : pognon !

Réussite = Argent !

L’argent n’est pas un but pour moi en tous les cas, il n’est pas dans mon éthique. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas un gagnant et toi non plus certainement !
– Je suis un rêveur qui veut faire de la compétition sans jamais s’aligner au départ.
– Je suis un passionné qui veut en vivre mais en restant amateur.
– Je suis un travailleur acharné qui renonce quand le job est lancé et en bonne voie.
– Je suis fidèle mais je m’ennuie dans le constant.
J’ai fait tout cela pendant 40 ans.

 

Un parcours.

J’ai été responsable financier d’une maison de retraite appartenant à mes beaux-parents et dont Lara était la Directrice. Après une reprise en main des équipes soignantes et de gros travaux de remise aux normes de l’établissement vieux de 40 ans, nous avons travaillé comme des forcenés afin d’assurer une rentabilité en 3 ans de la société.
C’est pourtant après 2 ans et demi… si près du but… que des divergences de vues familiales sont apparues et ont conduit à notre débarquement sans ménagement pour solde de tout compte et sans reconnaissance du travail accompli.

Nous avons alors repris un camping en gestion près de Carcassonne. En 5 ans, nous avons plus que doublé le chiffre d’affaire. Nous nous attendions à une promotion… mais nous avons été licenciés faute de place pour nous. Sans reconnaissance donc et sans retombées financières.

Je suis alors devenu artisan ébéniste en passant un CAP en 9 mois. Je me disais que si j’étais le propriétaire de ma société, j’aurais les coudées franches : Bing Badaboum ! J’ai fermé sans avoir vraiment commencé par peur de l’échec. Cette fois, c’est moi qui n’ai pas été reconnaissant. Et oui, l’auto-saboteur est viscéralement ancré dans notre foutu citron et gangrène toute forme de projet.

Bref, j’ai subi ma zébritude et je n’ai jamais gagné ! Je suis resté un médiocre !

Quand les vainqueurs de Rome étaient félicités par une couronne de lauriers ; Ce n’était pas la valeur de la couronne (l’argent) qu’ils recherchaient (à moins d’aimer se cuisiner des bons rôtis) mais la Reconnaissance du monde et l’Idée d’avoir accompli jusqu’à son terme une mission valorisante pour soi. RECONNAISSANCE et RÉUSSITE => CFFQ (Connerie Qu’il Faut Démonter)

Je veux en finir avec cela et remettre la pendule au milieu du village ! 🙂
Tout d’abord, guetter la reconnaissance ne sert à rien. C’est comme marcher en regardant ses pieds, on évite de tomber mais pas les branches dans la gueule et surtout, on se prive du paysage.

La reconnaissance n’est pas une option, c’est un cadeau. Elle ne se provoque pas, elle se reçoit en récompense d’une action méritante (pour tous et pas seulement pour soi).

Pour cela, il faut se trouver une quête, une mission, une compétition en accord avec soi, ses potentiels, sa zébritude. Tu ne marches pas droit, alors entoure toi de ceux qui ne marchent pas droit !
Ce blog est notre « rêve » à Lara et moi et j’en suis l’architecte. J’utilise un de mes potentiels. On a besoin d’illustrations, j’en utilise un autre. Photos, montage vidéo, un autre… Tu m’as compris.
C’est MA compétition et je joue la gagne ! Je veux tout ! Rêver, être passionné, être amateur, être pro, acharné et pugnace (c’est mon côté blaireau => Animal qui ne lâche rien et qui tient tête aux ours), fidèle et constant. Je veux ma couronne de lauriers et je l’aurais.

Fini le temps du médiocre. Ave Moi-Même !!!!!

 

Je t’invite à la relecture de ton parcours afin d’y identifier les zones de « médiocrité » car SOLUTIONNER vient après COMPRENDRE et comprendre après VOIR.

A bientôt !

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